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Logorrhée rouge et noire

30 juillet 2010

Bakounine et la liberté.

J'ai préféré faire ça par écrit avec une autre interface que celle du blog. Voici donc un petit texte (en pdf) sur bakounine et la liberté :


A télécharger en cliquant ici.

C'est philosophique (peut être de la très mauvaise philosophie mais ça en est), c'est théorique, ça peut faire mal à la tête si on y réfléchit trop...Mais ça mérite débat ! (enfin, j'espère !)

M.


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27 juillet 2010

Un p'tit tour à Cayenne.


Dans la lignée du billet précédent...
27 juillet 2010

Ca ose tout, c'est à ça qu'on reconnaît un sarkoziste.

Après le fameux (ou fumeux?) décret sur le drapeau -cf le billet précédent- voici, sans aucun doute, une initiative qui mérite d'être applaudie. Notre cher ministre B. Hortefeux verse dans le comique et la bouffonnerie. Je cite (20minutes) :

-le ministre de  l’Intérieur a annoncé avoir engagé une action pour «injure et  diffamation publiques contre la police» à l’encontre de deux sites  Internet.

Ces deux sites ne seraient autres que le jura libertaire -dont je fus, un temps, un fervent lecteur avant de ne plus réussir à suivre leurs articles monoblocs sur l'internationale situationniste- et indymedia grenoble, un site affilié au réseau indymedia qui fait la lumière sur un certain nombres de luttes sociales (et nous apprend par ailleurs qu'il y a beaucoup de grèves de part le monde, et pas seulement en france!).

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"Un bon poulet est un poulet libre", dit la pub.

-Brice Hortefeux a par ailleurs indiqué qu'il avait «saisi»  les responsables de deux entreprises françaises, les poulets de Loué et  une entreprise de rôtisserie, dont les campagnes de publicité jouent  sur l'acceptation argotique du mot «poulet».

Et là, je dis bravo! Autant l'on peut comprendre qu'il attaque en justice des sites connus pour être proches des milieux anarchistes, en ces temps où l'on traque l'ultra-gauche-anarcho-autonome ; il continuerait la mascarade amorcée par sa prédécesseur (MAM) et introduirait un semblant de cohérence dans la politique gouvernementale*. Mais le fait de ne pas accepter l'emploi du mot poulet et de ses deux significations me paraît complètement ridicule ; dire qu'à ce rythme là, on en pourra plus les appeler flics, flicaillons, cerbères, condés...Ça va me manquer.

M.

*en fait, je suis médisant. Il y a bien une cohérence gouvernementale, au moins au niveau sécuritaire.
Rappelons aussi qu'après 8 ans de procédure, le groupe La Rumeur avait été relaxé pour des motifs similaires.

25 juillet 2010

Encore un peu de libertée rognée.

Comme le dit Maitre Eolas, avocat de son état, qui tient un blog très intéressant et instructif sur l'actualité juridique, dans ce billet que je vous invite à lire.

De quoi parle-t-il ?

Du nouveau décret empêchant l'outrage au drapeau tricolore.
Si, en effet, ce décret n'a qu'une portée minime au niveau des restrictions des libertés, il est assez désolant de voir l'énergie que peut déployer l'Etat, en réaction (seulement!) à une photo quelque peu provocatrice. A quel point faut-il se sentir menacé pour vouloir à tout prix protéger un drapeau ?
Il faut être bien sot pour croire qu'une nation (ou même que des idées) se résument à un morceau de tissu, aussi symbolique soit-il. Et c'est toujours un peu de liberté en moins...

M.

22 juillet 2010

King Crimson _ Starless


Groupe monumental du rock progressif. Leur fiche wikipedia vous en apprendra plus, en particulier sur leur géniale première période!
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22 juillet 2010

La créativité et la spontanéité comme ennemies de l'Etat.

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Image tirée de : http://membres.multimania.fr/affichagelibre/

La thèse énoncée dans le titre de ce billet mériterait des pages et des pages. Elle m'est venue à force de côtoyer des artistes non conventionnels, à force de m'essayer à la culture de la musique libre, ou encore du punk. Je n'ai pas pour ambition de l'étayer ici d'arguments, tant cela serait illisible et tant elle tout encore trop flou pour être bien formulé.

Toujours est-il que j'ai un premier exemple.
Je laisse ici la parole aux artistes et habitants de la friche rvi, ancienne usine Renault Véhicule Industriels, occupée tout d'abord de manière illégale avant de voir la mise en place d'une convention entre la dite mairie et le CFA (Collectif Friche Autogérée) représentant l'ensemble des associations présentes sur place. Aujourd'hui, ce lieu est menacé d'expulsion, sans proposition de logement adéquate, disséminant ainsi aux 4 coins de la ville (Lyon) un lieu d'échange, de création et d'expérimentation.

L'usine Renault-Berliet de Lyon a produit des véhicules industriels de 1902 à 1998. Depuis 2002, des collectifs de toute sortes occupent ces hangars.
Aujourd'hui les lieux sont transformés de fond en comble jusqu'à ressembler à un incroyable village abritant militants, artistes, dissidents et autres rêveurs de toute sorte
Aujourd'hui la mairie tente d'expulser ce lieu unique même si il faut pour ça rompre les conventions établies et ne faire peu de cas de leur propre législation
Le Grand Lyon possède un parc immobilier vacant immense. Ils ont la capacité de reloger 12 friches sans difficultés.
Pour autant ils ne proposent qu'un bâtiment de 3500 m². Bâtiment qui, publiquement, servira d'alibi face à l'opinion et qui, réellement, relève de l'absurdité.
Cette volonté de disperser et de dissoudre la force de la Friche RVI est assez simple à comprendre.
Nous ne voulons pas être rentables et, en cela, nous ne pouvons en aucun cas satisfaire les ambitions individuelles des acteurs de cette politique.
Plus profondément dans notre société actuelle, société de surveillance, société d'uniformisation, société d'hopitaux-prisons, de prisons pour mineurs, de prisons pour étrangers, etc... « Leur » culture ne doit être qu'un divertissement marchand et rien d'autre.
Toute forme d'intervention ou de création qui parle de sentiments, de sensations, d'espaces, de temps, de son, d'humour, d'images, etc... n'ont pas intérêt a s'aventurer imprudemment sur un plan social et politique.
Volontairement ou non, nos pratiques déstabilisent « leur » projet : celui de fabriquer des travailleurs responsables au service d'une élite.
C'est une attaque en règle contre nos pratiques, nos modes de vie et nos espoirs.
On ne peut pas dissocier cette annonce de dernière minute de la politique actuelle d'aseptisation de la ville (la gentrification des dernières « zones sensibles » du centre-ville, les rafles de sans papiers et les expulsions express d'habitats squattés)
Quelle vérité se cache derrière ce projet de délocalisation dans la périphérie lointaine, si ce n'est de bouter hors de la cité des indésirables crève la faim?
Les élus évoquent, sans aucune garantie, la multiplication des « sites de stockage » éloignés des uns des autres et sous-entendent, au détour d'une phrase, leur volonté d'assigner l'espace à chaque type de pratique : Autrement dit, tout le monde reste dans sa case, on ne mélange pas les torchons avec les serviettes.
Par la négation de l'interdisciplinarité, il y a la volonté de mettre en place un cloisonnement des pratiques pour revenir à la seule vision de l'art tolérée par le pouvoir : celle d'une expression individuelle à but marchand.
« Qu'on garde les artistes qui produisent et qu'on se débarrasse des autres ! » déclare Thierry Philipp, maire du 3ème arrondissement à la presse.
Comment quantifier la productivité artistique si ce n'est en terme de rentabilité économique ?
La mairie tombe enfin le masque en donnant cette vision de l'artiste comme producteur de richesse avant d'être « faiseur d'art ».
En d'autres temps, le pouvoir brûlait publiquement les œuvres jugées subversives. Aujourd'hui, la méthode est à peine plus subtile : on bétonne, on démolit à coup de pelleteuse et on délocalise dans un placard à balai les bons élèves où ils finiront tranquillement leur processus de soumission déjà bien entamé, et on expulse la plèbe au fond du caniveau.
« Quand on vient sans projet, ça s'appelle squatter ! » nous dit encore Thierry.
Loupé camarade, squatter c'est déjà un projet à part entière !
Mais pour les élus, le bénéfice est double : on se donne la caution de mécène au grand cœur en relogeant une partie du projet, et on se garantit au retour les espèces sonnantes et trébuchantes des artistes professionnels, responsables et fréquentables.
En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas dans une situation de discussion ou de dialogue puisque si ils voulaient nous écouter ils proposeraient des choses moins insultantes pour permettre de continuer ce qu'est la Friche RVI.
Il est donc inutile de se placer dans la demande.
Nous proposons plutôt de dire et de tenir le fait que nous ne partirons pas. Notre force étant une capacité d'organisation collective, notre immense réseau de connaissances, la puissance de nos imaginaires.
Si, après ça, la triste preuve est faite qu'il nous est impossible de conserver un espace physique dans notre ville alors nous inventerons d'autres manières de faire exister ce que nous sommes.
La Friche RVI a été acquise par la lutte,...... pour la garder...... seule la lutte payera !!!
Restez à l'écoute, des actions restent à prévoir....

Texte issu de membres du collectif Réso, basé à la friche rvi. J'ai hésité à souligner des passages...Je vous laisserai dégager les choses importantes.

Toutes informations supplémentaires sur la friche, sur ce qu'il s'y passe (en ce moment notamment) sont disponibles sur leur site internet : http://www.friche-rvi.org/

M.

18 juillet 2010

Tram des Balkans

18 juillet 2010

"Nous allons rétablir l'ordre public et l'autorité de l'Etat" (B.Hortefeux)

Ordre, autorité, Etat. Sacro-saint trio.
Encore une fois, suite aux incidents -dignes d'une (sic) véritable guerilla urbaine- ayant émaillés la nuit de certains grenoblois, le cerbère montre les dents.
Aurais-je le courage de faire le décompte du nombre de fois où nous avons pu entendre, voir, lire, ce genre de discours depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy ? Combien de fois devrais-je encore voir la tête de ces ministres assurer que les voyous n'auront aucun passe droit ? Et les gens d'applaudir, de serrer la main de ces charognes !

La mascarade continue.

Loin de moi l'idée d'excuser ces actes, consistant entre autres à brûler des voitures. Loin de moi l'idée de prétendre tout comprendre sur la situation de ces banlieues, ces cités dortoir, ces zones, ces points chauds.  On peut ne pas tout accepter. On peut ne pas avoir la solution parfaite. D'ailleurs, qui prétendrait aujourd'hui résoudre une situation qui est l'œuvre de décennies de bêtises ?
Aujourd'hui, la réponse la plus simple consiste à contenir l'incendie. Envoyer des flics en plus. Quasiment à l'abattoir.  Réprimer, punir, brimer. Encore une fois, on traite les conséquences et non les causes.

Sans être parfait, voici quelques idées à ma sauce :

-remettre la police de proximité. Je fais un constat simple : on n'hésite plus à parler de zone de non droit, càd que l'Etat est absent de ces lieux. J'ai beau penser que le concept d'Etat est dépassé, je ne peux m'empêcher de constater qu'il a été nécessaire à un certain moment de notre évolution. Et c'est pourquoi j'estime qu'il est impératif de permettre à ces zones de passer de l'état de jungle à l'Etat avant de penser à une abolition de celui-ci ;

-légaliser la vente de drogues par l'Etat à des prix concurrentiels et l'autoproduction afin de rendre inutile tout réseau mafieux et tout trafic ; 

-réinvestir massivement au niveau des moyens, non pas en parachutant de l'argent, mais en associant les habitants à un processus de reconstruction. On détruit avec moins de facilité ce qui nous appartient ;

-désenclaver ces zones.

Il paraît qu'on a des experts. Qu'on cesse donc de les employer à réfléchir sur la suppression des allocations familiales, qu'on cesse donc de les faire réfléchir sur la suppression de la carte scolaire (un désastre annoncé et vérifié soit dit en passant), qu'on cesse donc de les faire bosser sur des nouveaux moyens de surveillance/protection.
Ces débordements sont l'occasion rêvée pour le système socio-démocrate de renforcer son emprise. Citoyen, tu as peur, alors bien sur que tu les veux, ces flics, ces caméras, face à "ces racailles, ces voyous". Et puis, après tout, il doit bien avoir une raison à ces débordements. "On fait tout pour eux, ils nous volent des allocs, font 7 enfants, sont polygames et barbus, forcent leur femme à porter la burqa, et, en plus, ils égorgent des moutons dans leur baignoire ! Mais où va le monde !? Ca doit être dans leurs gênes, alors qu'on les renvoi chez eux."

Comme le chantait les bérus:
"Nous sommes noirs
Nous sommes blancs
Nous sommes jaunes,
Et ensemble, nous sommes de la dy-na-mi-te!
"

Que ce soit eux ou vous, ou moi, nous sommes tous victimes du même système. Seulement, certains se révoltent. De façon ordonnée. De façon désordonnée. D'autres se soumettent...volontairement.
En attendant, toujours pas de révolution *.

M.

*
"Puisqu'y faut bien la faire un jour
Et qu'personn' n'a l'air décidé
Mêm' si y'en a des qui sont pour,
La révolution, moi, j'la fait.
(...)
Ploum Ploum Tralala

Ploum Ploum Tralalaaaa
Anarchie vaincra!
"
Les amis de ta femme, Ploum Ploum Tralala.

18 juillet 2010

Conclusion introductive.

Il y a cinq minutes, 156 messages ont disparu de ce blog. Blog intimiste, peu fréquenté, bref, ce fut mon exutoire. Pourquoi s'obstiner à garder les vestiges d'un passé ? Pourquoi relire ses blessures d'autrefois ? Ne trouvant pas de réponse sensée, logique, convaincante, j'ai tout simplement fait une petite remise à zéro.

Le fond restera flou. Un jour, proche ou lointain, je cesserai cette activité.

En attendant, je ressens le besoin de relancer la machine. Je viens d'enclencher la clé, voyons voir si le moteur démarre.

M.

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